La FAGE
partage les enjeux de professionnalisation de la licence. L’université doit
offrir des cursus courts pour s’insérer directement dans le monde professionnel
après obtention du diplôme. Il s’agit également de développer, voir généraliser
l’apprentissage dans ces formations courtes.
Outre cette
ouverture, la FAGE plaide pour remettre à plat ce système à deux vitesses
induit par la concurrence DUT/Licence. En effet, les IUT sont des formations
sélectives dont plus de 70% sont des bacheliers scientifiques, souvent
détenteurs de mention. L’essence du DUT est d’être un diplôme court qui
favorise l’insertion professionnelle rapide. Or, avec 70% de poursuite d’études
en licence puis très souvent en école d’ingénieurs, le DUT est surtout
aujourd’hui un diplôme tremplin, employé pour contourner la licence, dans un
cadre disposant d'un meilleur accompagnement, et limite fortement les
bacheliers technologiques d’un accès large à ces formations et de cet objectif
d’insertion professionnelle rapide après une formation courte. Les victimes de
ce système sont les jeunes issus de catégories sociales modestes, souvent des
titulaires de bacs technologiques ou professionnels, à qui il ne reste que l’Université s’ils
souhaitent étudier.
On
s’étonnera alors du taux d’échec massif de ces publics qui nécessitent plus
d’encadrement, et plus d’accompagnement, donc plus de moyens (comme c’est le
cas en IUT, dont le budget par étudiant est le double de celui de l’Université).
La FAGE
souhaite mettre un terme à ce système à deux vitesses et plaide pour mettre en
place une priorité d’accès des bacheliers technologiques dans les IUT avec un
quota maximal de bacheliers généraux qui ne dépasse pas le quart des effectifs
des formations.
D’ailleurs,
cette logique doit pouvoir être étendue aux autres formations sélectives
privées, et notamment les CPGE (Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles).
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