Le séminaire fut ainsi ouvert par une intervention de Valérie Bécquet, sociologue à l’Université de Cergy-Pontoise, de sorte à démonter un par un les clichés sur l’engagement des jeunes : les jeunes s’engagent tout autant que leurs aînés, ce sont les modalités qui sont différentes. A ce titre fut tout particulièrement souligné le rôle du service civique qui, s’il ne saurait devenir une voie unique d’engagement ou un passage obligé dans un parcours de vie, constitue néanmoins une voie d’accès à l’engagement efficace.
Les participants, issus de tous les horizons de la société civile organisée, se réunirent lors d’ateliers thématiques pour réfléchir à de nouvelles modalités d’engagement et d’accompagnement pour permettre l’accès des jeunes aux responsabilités dans les organisations et les instances :
Comment rendre les organisations attractives ?
Comment former et accompagner les jeunes à la prise de responsabilités ?
Comment modifier la gouvernance pour avoir des jeunes en responsabilité ?
Comment confier aux jeunes des missions de représentation extérieure ?
Ces ateliers et la mise en commun qu’ils ont permis ouvrent ainsi la voie à la réflexion des organisations et des institutions sur la place des jeunes. En repensant leur accès aux responsabilités non pas comme un mal nécessaire mais comme une véritable richesse, et en pensant la politique de recrutement et de formation dans une optique de mise en capacité des jeunes, les organisations pourront assurer aux jeunes une véritable mise en responsabilité en leur sein.
Si les organisations portent une véritable responsabilité sur la mise en capacité citoyenne tant les exécutifs associatifs et syndicaux sont majoritairement composés d’hommes âgés, les institutions doivent également agir pour favoriser la mise en responsabilité des jeunes. Conseils citoyens, conseils de développement, conseils consultatifs, CESER, nombreux sont les espaces d’interlocution entre le politique et les citoyens. A l’instar de la parité obligatoire qui a permis de très importantes avancées dans l’accès des femmes aux responsabilités politiques, nous ne pourrons permettre une véritable représentation de la jeunesse sans un travail ambitieux des instances sur elle-mêmes en repensant leurs compositions et leurs actions.
La FAGE, forte de son action en faveur de l’émancipation de la jeunesse par une véritable mise en capacité citoyenne, agira dans ce sens auprès des organisations et des institutions pour assurer qu’enfin les jeunes puissent participer à la vie collective et publique.
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