Hier la Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, en déplacement à l’Université de Bordeaux, a annoncé vouloir mettre un terme à la pratique du tirage au sort à l’entrée de l’Université. Son discours pragmatique envoie un message positif à la communauté universitaire et aux étudiants en jugeant cette modalité d’accès aux études supérieures « ni efficace, ni juste ».
La FAGE rappelle que si la pratique du tirage au sort n’est pas acceptable et ne répond pas à l’objectif de permettre l’élévation du niveau de qualification des nouvelles générations, instaurer une sélection sèche à l’entrée de l’enseignement supérieur n’est pas plus acceptable. Seule la démocratisation de l’enseignement supérieur et de la recherche peut répondre à cet enjeu et permettre ainsi de ne laisser aucun jeune sans perspective de formation.
A l’heure où la jeunesse subit un taux de chômage massif (25% chez les 18-25 ans), il serait irresponsable de priver une partie des jeunes de l’accès aux études supérieures. La Ministre Frédérique Vidal apporte des éléments de solution encourageants qui vont dans le sens de la démocratisation. Réforme du baccalauréat, orientation active co-construite, définition d’acquis pour mieux informer les lycéens sur les contenus des formations du supérieur : des propositions de la Ministre qui pourraient, comme le demande la FAGE, contribuer à renforcer les liens entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur afin de répondre à la problématique de l’important taux d’échec et de réorientation en 1er année de licence.
Si le cap fixé par la Ministre nous semble positif et en phase avec la vision de la FAGE pour un enseignement supérieur de qualité et ouvert à tous, la FAGE restera d’une extrême vigilance à ce que la fin de la pratique du tirage au sort ne rime pas avec la mise en place de prérequis coercitifs qui masqueraient une forme de sélection. Les acquis évoqués par la Ministre ne seront efficaces et justes que s’ils permettent de mettre en capacité les lycéens de faire leur propre choix en connaissance de cause, en étant donc indicatifs.
La FAGE prend note de la volonté de Frédérique Vidal d’organiser des concertations avec les partenaires sociaux d’ici l'automne et salue la volonté de dialogue social indispensable pour avancer dans la réforme de l’organisation de notre système éducatif.
Forte de ces déclarations, la FAGE se félicite de voir ses revendications entendues, et attend désormais des actes pour les concrétiser.
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