« Les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012 », c’est par ce voeu que François Hollande a souhaité, dès son élection, que l’on juge le bilan de son action et de celle de sa majorité. Alors que le quinquennat s’achève et que l’élection présidentielle à venir est plus incertaine que jamais, l’heure est au bilan et à la prospective.
Avec un chômage total de près de 25 %, les jeunes constituent la catégorie de la population la plus touchée par les difficultés d’accès à l’emploi durable. Frappés de plein fouet par la précarité généralisée et par les discriminations persistantes sur le marché du travail, les jeunes ne bénéficient pas de protection sociale adaptée, ni des minimas sociaux accessibles au reste de la population, et subissent de ce fait une double peine à leur entrée dans le monde socio-économique. L’accès à un emploi durable et digne constitue pourtant une condition sine qua non de l’accès des jeunes à l’autonomie, aujourd’hui sans cesse retardée.
L’action du quinquennat de François Hollande a pourtant apporté de nombreuses avancées que la FAGE a su revendiquer et accompagner : universalisation de la Garantie Jeune, création du Compte Personnel d’Activité, Prime d’Activité accessible aux jeunes, reconnaissance des compétences personnelles, etc. Malgré cela, l’action des différents gouvernement apparaît insuffisante, de par leur échec à provoquer un changement de paradigme en matière de politiques publiques à destination des jeunes : manquant d’ambition, illisible de par son accumulation de dispositifs spécifiques et incapables de mener une véritable politique jeunesse interministérielle associant les partenaires sociaux, les gouvernements successifs depuis 15 ans ont échoué sur le front de l’emploi et de l’orientation des jeunes.
Pourtant, la situation se dégrade, politiques après politiques : se voyant refuser une citoyenneté sociale et économique pleine et entière de par ce fait, les jeunes connaissent des difficultés croissantes dans l’accès à l’autonomie, et à l’émancipation. Pire encore, considérés comme des citoyens de seconde zone dans la société et dans le monde socio-économique, les jeunes se détournent massivement de la politique, incapable de leur proposer des réponses durables et structurelles.
A un mois du premier tour des élections présidentielles, la FAGE tire la sonnette d’alarme : la priorité jeunesse ne suffit plus, il temps de déclarer une urgence jeunesse.
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