Le Centre Libre d’Enseignement Supérieur International, le CLESI s’est créé suite à l’ouverture des centres de l’Association Université Fernando Pessoa à Toulon en 2012 et développé à Béziers en 2013. Établissement privé, le CLESI dispensait conjointement des enseignements portant sur différentes formations de santé. Ainsi, il était proposé contre des frais d’inscription s’échelonnant de 2 500€ à 10 000€ par an d’accéder à des formations visant notamment à obtenir un diplôme permettant d’exercer en tant que dentiste, pharmacien, ou encore masseur-kinésithérapeute en France, et ce, sans passer par une PACES.
Or, l’opacité des formations proposées pose un réel problème de santé publique. En effet, aucune garantie sur le contenu des formations n’était donnée. En outre, aucun établissement hospitalier n’était conventionné avec le CLESI, ce qui laissait planer de sérieux doutes quant à la formation clinique dispensée.
En outre, en proposant un accès aux études de santé parallèle à la PACES, sans concours mais plus de 50 fois plus cher, le CLESI institutionnalisait une sélection par l’argent, et organisait de fait, une ségrégation sociale et financière.
La loi Fioraso du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche est venue encadrer de manière stricte les centres privés d’enseignement supérieur en santé : elle leur impose l’obtention d’une double accréditation du ministère chargé de la Santé et de celui chargé de l’Enseignement Supérieur. En outre, des conventions avec une université et un centre de soins en vue de la réalisation de stages cliniques sont désormais requises.
Le CLESI devrait également être agréé par les rectorat des deux académies où il est implanté, Toulon et Béziers.
Ne respectant aucune de ces obligations, l’existence du CLESI semble non seulement illégale, mais trompe manifestement des étudiants ayant fondé leur projet de poursuite d’études en santé...
C’est pourquoi les fédérations de la FAGE, et notamment l’UNECD, se sont fortement mobilisées depuis l’ouverture du CLESI. Une plainte a été déposée pour tromperie et abus de confiance, ainsi que manquement à la Loi Fioraso. Une procédure lancée par les rectorats est toujours en cours.
En septembre 2016, le CLESI est condamné à mettre fin à son enseignement en odontologie sous peine d’amende et de versement de dommages et intérêts. La formation en physiothérapie (kinésithérapie), elle, se déroule toujours intégralement en France. La FAGE reste donc vigilante quant à ces évolutions et accompagne les fédérations dans leur démarches de sensibilisation des étudiants pour prévenir des tromperies manifestes de ces centres.
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