Afin de répondre aux enjeux du XXI^ème siècle, la FAGE a décidé de porter un programme national dans le cadre des élections CNOUS, découpé en 4 grands axes et se basant sur les positions phares, dans lesquelles les étudiants ont décidé en novembre dernier de placer leur confiance.

L’équipe nationale s’est tout d’abord basée sur un constat simple : il est nécessaire de réaffirmer la place des œuvres et son rôle dans la démocratisation de l’enseignement supérieur, au regard de son histoire, mais aussi pour consolider son avenir. Pour ce faire, la pérennité de son budget en est essentielle et cela doit se faire par un réinvestissement pluriannuel de l’Etat pour pallier à la massification de l’enseignement supérieur et accompagner sa démocratisation, mais aussi en repensant les modalités de calcul de subventions pour charge de service public et en s’adaptant à son écosystème socio-économique local.

Le deuxième enjeu est de continuer la transition numérique et environnementale en cours de développement afin d’inscrire le CROUS dans le XXI^ème siècle, et ainsi de répondre aux enjeux sociaux. Cette transition ne peut pour la FAGE passer sans une réforme de la gouvernance et du processus démocratique du conseil d’administration du CROUS. Pour que celui-ci réponde aux besoins des étudiants, il est nécessaire de réaffirmer leur place, en augmentant les rôles du Vice-président étudiant, en augmentant la force de la représentativité étudiante, mais aussi en créant du lien entre les différentes instances agissant pour la vie étudiante.

Pour réaffirmer la place des premiers usagers des CROUS, il faut leur permettre également d’en comprendre les enjeux, en faisant des élections CROUS un moment démocratique fort. Cela se fera en révisant les modalités de vote, en créant une date unique d’élections et en facilitant les procurations notamment, afin que chaque étudiant puisse participer à cet évènement national déterminant la ligne politique des représentants de leurs droits et services pour les 2 années qui suivent. Cette ligne politique pour les élus de la FAGE à un objectif premier : faire du CROUS le guichet unique des aides sociales étudiantes et profiter des révolutions numériques pour faciliter l’accès et la lisibilité des droits. Ainsi, le DSE dont la campagne vient d’être lancée doit être entièrement numérisée, et devrait permettre de s’informer et de demander l’ensemble des aides étudiantes de manière facilitée, via l’instauration d’un coffre-fort numérique et une coopération des différents services publics. En réinvestissant les différentes missions du CROUS, la FAGE souhaite réaffirmer la responsabilité sociétale et environnementale du réseau des œuvres, et faire de cet acteur, un incubateur de citoyenneté au même titre que le sont nos associations et fédérations.

Pour faire du CROUS un incubateur de citoyenneté, il faut qu’il garantisse l’émancipation et l’autonomie des étudiants. Cela passera par l’accélération de la mise en place de l’Aide globale d’indépendance pour permettre à tous de subvenir au mieux à ses besoins sans besoin de recourir au salariat étudiant lors de sa formation, mais également en investissant dans les différentes aides indirectes prodiguées. Le logement étant le 1er poste de dépense des étudiants, le réinvestissement dans un nouveau plan 40 000 et l’élargissement des réflexions pour améliorer l’accessibilité au parc privé notamment via les différents dispositifs de garantie locative sont nécessaires. Permettre l’alimentation de tous de manière diversifiée et à tarif social est également prioritaire, et la réaffirmation de la nécessité de permettre l’accès à la culture est un engagement important. Enfin, le système de santé des jeunes doit être revu quand 1 jeune sur 3 renonce aujourd’hui aux soins. Il faut mettre fin au système de sécurité sociale étudiant participant grandement à ce renoncement en créant une branche étudiante au sein de la CNAM et placer la prévention et le soin au cœur des campus, en augmentant le nombre de centres de santé universitaires.

Enfin, pour que le réseau des œuvres puisse réellement répondre à ses missions, il faut le rendre accessible à tous, peu importe leur formation ou leur lieu d’étude. En développant son maillage territorial pour le rendre plus efficient, en établissant des conventionnements pour pallier à ses faiblesses quand elles existent, mais aussi en garantissant l’accès de ses services à tous, notamment la restauration ou le logement universitaire, pour les formations en double tutelle ministérielle, et pour les étudiants en situation de handicap.

La FAGE a une vision politique du réseau des œuvres de demain, une vision de justice sociale pour notre société, et ses élus et fédérations participent tous les jours par des revendications et des projets ambitieux à s’en rapprocher un peu plus.