En dépit de l’esprit du texte pourtant porteur de progrès, les conclusions des travaux de la commission spéciale du Sénat en charge de l’étude du projet de loi, interrogent vivement. Le retrait de ce texte d’un certain nombre de mesures qui avait été saluées par la FAGE et par le secteur associatif et de la jeunesse apparaît surprenant, alors même qu’à l’heure du délitement du lien social, la citoyenneté et l’égalité constituent des valeurs refuge. Sans autre forme de procès que des calculs politiques, la commission spéciale a donc fait le choix de retirer le congé engagement, permettant aux salariés de poser des jours de congé pour agir au service de la collectivité, ainsi que la possibilité pour les mineurs de plus de 16 ans d’accéder à des responsabilités associatives telles que la tenue d’un journal lycéen. Plus encore, la commission a également décidé le retrait de la présentation de leurs droits aux jeunes lors de la journée de défense et de citoyenneté, de même que l’aggravation des sanctions financières pour les communes carencées en logement social.
Les associations de jeunesse et d’éducation populaire, auxquelles appartient la FAGE, avaient pourtant mis en avant un certain nombre de préconisations durant la période de consultation précédant les débats parlementaires, et au travers d’amendements portés par des députés. Il appartient dès lors aux sénateurs de compléter le travail parlementaire en enrichissant le texte de projet de loi par des amendements porteurs de progrès social, et non pas en retirant des dispositions allant dans le sens de l’intérêt général.
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