Pourtant, l’accessibilité de la restauration universitaire est menacée. La tendance depuis plusieurs années du Ministère de l’Education Nationale et de l’Enseignement Supérieur est, d’une part, de faire augmenter le prix du ticket RU de manière croissante depuis plusieurs années, faisant reposer de plus en plus le prix du ticket RU sur les épaules des étudiants et remettant en cause le principe même du principe social de la restauration universitaire.
D’autre part, le Ministère diminue régulièrement les subventions à destination des CROUS sur ce volet, tout comme pour le logement, alors même que le nombre d’étudiants croit régulièrement.
Ces restrictions budgétaires forcent les CROUS à développer de nouvelles formes de restauration, moins déficitaires que la restauration traditionnelle : cafétérias, food-trucks… Bien que la diversification puisse être potentiellement intéressante pour les étudiants, celle-ci ne doit se faire ni au détriment de la qualité nutritionnelle, ni au détriment d’un tarif social, dans une logique de rentabilité. De plus, ces nouvelles formes ne doivent pas répondre à court terme à des problèmes auxquels il faudrait répondre en profondeur : mise en place d’une réelle pause méridienne garantie pour permettre aux étudiants d’aller manger au restaurant universitaire, échelonnement des sorties de cours pour désengorger les files d’attente…
Cette année, le montant du ticket RU doit être maintenu à son niveau actuel, à 3,25€. Alors que les douze derniers mois ont vu une légère déflation, rien ne pourrait justifier une augmentation de ce dernier. Afin de démocratiser l’enseignement supérieur, afin de lutter contre la précarité étudiante, afin de favoriser la réussite, et afin de garantir une alimentation saine et durable, la FAGE sera attentive à ce que le ticket RU soit maintenu à son niveau actuel.
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