A l’importance trop longtemps sous-estimée, la vie étudiante est désormais plus souvent mise au coeur des débats et ciblée par les politiques relatives à l’enseignement supérieur, en démontre, notamment, la publication du Plan National de la Vie Etudiante en octobre 2015. Autre exemple parlant, les regroupements d’établissements ont, depuis leur création, l’obligation de réaliser un projet d'amélioration de la qualité de la vie étudiante et de promotion sociale - en y intégrant les différents acteurs de celle-ci (CROUS, collectivités territoriales,...) - afin de présenter sur leur périmètre une vision consolidée des besoins, notamment en matière de logement étudiant, de transports, de politique sociale....
Après avoir appelé pendant de nombreuses années à mettre la vie étudiante au coeur des débats, on ne peut que soutenir la dynamique actuelle et inciter à son intensification. Il est important de rappeler notamment qu’une vie étudiante de qualité est un des facteurs de la réussite universitaire, de la construction de sa citoyenneté, de l’accès à l’autonomie, de la socialisation sur le campus. Mais la vie étudiante ne peut pas être pensée sans une collaboration étroite des différents acteurs en lien avec l’enseignement supérieur : la mise en place d’une politique des transports adaptée implique une collaboration avec la commune, les politiques de restauration et de logement étudiant concernent le CROUS en partenariat avec l’Université…
Ainsi, la signature de l’accord-cadre entre la CPU et le CNOUS peut laisser espérer une coopération plus importante des CROUS et des Universités. Conçu comme “l’expression de la volonté politique partagée d’acteurs des campus et des territoires, mais aussi comme la présentation d’un ensemble d’outils permettant aux universités et aux Crous d’intensifier leurs partenariats locaux”, cet accord-cadre contient une vingtaine d’engagements et a vocation à être décliné dans les territoires, entre les Universités et les CROUS avec lesquelles elles collaborent. Les engagements concernent les différents pans de la vie étudiante. Ils portent sur les différents services aux étudiants (santé universitaire, restauration universitaire, logement étudiant…), l’accueil des différents étudiants (dans leur spécificité) et l’accompagnement social des étudiants. De manière concrète, l’accord-cadre contient, en vrac, des propositions telles que l’organisation partagée d’activités culturelles, la mutualisation des résultats d’enquêtes et de sondages réalisés auprès des usagers, la mise en place de référents en charge des rythmes dans les universités, la mise en place de guichets uniques d’accès aux droits, le développement d’une offre d’emplois étudiants sur le campus, plus compatibles avec les études, la promotion de l’engagement sur le campus…
Cette année, l’innovation réside en l’ajout à cet accord-cadre d’une boîte à outils contenant des fiches techniques sur les différentes thématiques, dans l’objectif de donner des éléments concrets aux Universités et aux CROUS, afin de les aider à mettre en place les engagements.
La signature de cet accord-cadre est donc une initiative positive. Il reste désormais aux CROUS et aux Universités à décliner son contenu à leur échelle, pour que cet accord-cadre ne reste pas uniquement un recueil de bonnes intentions sans aucune amélioration qui en découle. Les élu.e.s étudiant.e.s et les fédérations membres du réseau de la FAGE seront être, comme à leur habitude, proactifs dans la mise en application de cet accord-cadre.
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