L’entrée dans les études supérieures est pour beaucoup un saut vers l’inconnu... Confrontées à de multiples situations, les universités s’adaptent pour permettre à tous d’étudier dans de meilleures conditions. C’est à cette fin qu’ont été développés les régimes spéciaux d’études. Comme tous les ans, vient le moment où les lycéens, futurs bacheliers, doivent s’intéresser à leur très prochaine inscription post-bac. Outre les questions d’orientation : quelle filière, dans quelle ville, dans quel établissement, ils doivent également faire face à un certain nombre de questions qui peuvent paraître plus secondaires mais qui vont leur permettre d’effectuer leur formation dans les meilleures conditions possibles.

C’est le cas notamment de la possibilité d’accéder à un des multiples régimes spéciaux d’études comme à la possibilité d’effectuer une période de césure.

Ces deux possibilités sont cependant très encadrées dans les universités qui les proposent et ne sont pas égales selon les établissements.

Il existe un grand nombre de régimes spéciaux d’études (RSE). Le but de ces régimes est de mettre en place des dérogations, des spécificités, pour certains étudiants dont la situation est ne correspond pas à la situation générale : dispense de cours de travaux dirigés, possibilité de passer ses examens de manière décalée, envoi de cours par les enseignants, cours à distance, etc.

Parmi les situations les plus souvent rencontrées, on recense : l’étudiant salarié ; l’étudiant sportif de haut niveau ; l’étudiant artiste de haut niveau ; l’étudiant chargé de famille ou étudiante enceinte ; l’étudiant engagé dans la vie de son établissement, vie étudiante ou vie associative ; l’étudiant en situation de handicap, etc.

S’il bénéficie ce statut, l’étudiant peut alors bénéficier d’un certain nombre d’aménagements spécifiques lui permettant de suivre et de réussir sa formation : étalement des études sur une année supplémentaire (régime long d’études) ; dispense d’assiduité aux cours obligatoires ; report d’examens en cas d’absence justifiée ; attribution d’un tiers temps lors des épreuves à la fois terminales et continues ; aménagement des modalités d’évaluation ou encore aide a la prise de notes. Ces dérogations permettent à l’étudiant d’adapter ses études à sa situation personnelle et d’entrer dans l’enseignement supérieur avec le soutien et les aménagements nécessaires à sa réussite.

La période de césure, ouverte aux étudiants dès la rentrée 2015-2016, leur donne la possibilité de vivre une expérience personnelle, associative, professionnelle, un service civique, ou une autre formation durant une période de six mois ou un an, en gardant le statut d’étudiant.

Cette possibilité, qui s’accompagne de l’assurance d’une poursuite de cursus, d’une sécurité sociale et des droits à bourse, permet à l’étudiant d’ajouter à son parcours des expériences qui ne sont pas inhérentes de sa formation universitaire.

Alors que les expériences extra-universitaires prennent une place de plus en plus importante dans l’accès au marché de l’emploi, la période de césure permet à l’étudiant d’acquérir de nouvelles compétences qui ne peuvent être acquises dans son cursus classique. Il s’agit donc de développer un parcours atypique, alliant formation classique et compétences supplémentaires acquises grâce à des compétences extra-universitaires.

Les étudiants souhaitant effectuer une césure l’année prochaine devront déposer un dossier expliquant leur projet entre le mois d’avril et de juin 2016, selon les universités. Après validation du projet par l’université, l’étudiant peut également, selon l’établissement, bénéficier d’un accompagnement pédagogique ainsi que d’une valorisation de compétences lors de son retour à la formation.