Lundi 11 Janvier à la Maison de la Radio, François Hollande présentait ses vœux à la jeunesse. Si la FAGE accueille
favorablement les mesures annoncées ayant trait au développement de l’engagement et de la citoyenneté, elle
regrette le silence du Président de la République sur les questions d’orientation, de formation, de démocratisation de
l’accès et de la réussite dans le supérieur, de conditions de vie des jeunes ou d’insertion sociale et professionnelle.
Alors que depuis plusieurs mois les voix appelant à une ré-instauration du service national se multiplient, le Président de la
République a apporté au défi de l’infusion de la citoyenneté auprès de chaque jeune une réponse de bon sens. C’est bien
l’Ecole qui doit être le creuset des valeurs républicaines. En annonçant la création d’un parcours de citoyenneté, comprenant
notamment 300h en secondaire inclues au sein au socle commun, François Hollande replace l’Ecole au cœur de la société et
trouve la tonalité juste. Néanmoins, en rappelant cette mission fondamentale de l’Ecole, le président de la République
ne peut ignorer qu’elle ne pourra être remplie sans de véritables moyens supplémentaires.
La FAGE sera très attentive à la volonté du président de la république de rendre impérative à l’obtention d’un
diplôme universitaire, la validation d’un certain nombre « d’heures » ou de « formes » d’engagements, notamment
aux modalités, objectifs et moyens attachés à cette proposition qui va dans le sens d’une volonté fondamentale de
la FAGE : faire de l’engagement un pilier de la vie jeunes étudiante.
Si la FAGE se satisfait de la tonalité des annonces, qui ne stigmatisent pas les jeunes au regard d’une citoyenneté dont ils ne
témoigneraient pas suffisamment, le discours du président de la république a cruellement manqué de propos relatifs
à l’orientation, aux conditions de vie, à l’insertion sociale et professionnelle.
En effet, dans l’auditorium de la Maison de la Radio, les jeunes auraient aimé entendre le Président de la République
parler d’une ambition pour l’orientation, de démocratisation de la réussite, d’investissement dans le service public
d’enseignement supérieur, de mesures favorisant l’insertion professionnelle, l’accès au logement, à l’emploi de
qualité. Si la symbolique citoyenne était au rendez-vous, pour les mesures d’égalité face à la réussite et à l’insertion, il
faudra repasser.
Enfin, François Hollande a évoqué le service civique et son évolution. La FAGE se félicite qu’il n’ait à aucun moment été
mention d’une obligation, qui aurait néfaste et contre-productive. Le Président de la République a annoncé vouloir
atteindre le seuil de 350 000 volontaires d’ici 3 ans, notamment en amenant les moyens consacrés à hauteur d’un milliard
d’euros sur la même durée. La FAGE ne peut que saluer la volonté, mais reste prudente et attentive. En Janvier 2015
déjà, François Hollande annonçait l’universalisation du service civique, avec une montée en charge à 150 000
volontaires en un 2015. Un an plus tard le compte n’y est pas, faute de moyens. La FAGE reste également attentive à ce que les futures missions qui seront proposées par les entreprises et services
publics ne dénaturent pas le principe du service civique. Il est nécessaire d’en renforcer le cadrage et l’évaluation, ainsi
que d’accompagner la montée en charge du nombre de missions par une augmentation annuelle des moyens. Il est aussi
nécessaire d’engager des moyens et de la volonté dans la démocratisation du service civique devant permettre
plus de mixité sociale au sein des volontaires qu’il mobilise.
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