Le syndicat européen des étudiants sourds est devenu membre associé de l’ESU à l’unanimité. L’organisation promeut une société où les personnes sourdes ou malentendantes ont le même statut que les autres et sont reconnues comme des citoyens à part entière. L’organisation milite pour que la langue des signes et la culture des personnes sourdes et malentendantes soient reconnues comme prenant partie intégrante de notre héritage culturel européen. L’ESU promeut cette coopération dans l’optique du développement d’une société inclusive et égalitaire. Afin d’assurer l’accessibilité de l’événement, le Board Meeting était interprété en simultané en langue des signes afin de permettre à tous d’y prendre part.
Le Board Meeting a permis la présentation des axes de travail de l’ESU pour l’année à venir. Un projet décliné en 4 axes que sont la mobilité et l’internationalisation, la dimension sociale de l’enseignement supérieur, la promotion de l’assurance qualité dans l’enseignement supérieur et la responsabilité publique au travers du financement et de la définition de modalités de gouvernance basées sur la collégialité.
De multiples échanges ont été organisés afin de mettre en exergue une politique commune en matière de vision de la dimension sociale de l’enseignement supérieur. La dimension sociale correspond au rôle qu’exerce l’enseignement supérieur au sein de la société et leur influence réciproque. Cette dimension s’exerce sur tous les plans : culturel, politique, scientifique mais également en matière de développement personnel. L’ESU affirme que si la massification de l’enseignement supérieur est bienvenue, nous sommes loin d’arriver à une réelle démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur, tant les inégalités croissent. Il convient de travailler sur l’accès à l’enseignement supérieur, à la promotion de la mobilité sociale comme valeur de société, à l’accessibilité financière des études, à concrétiser la formation tout au long de la vie, au développement de l’orientation des jeunes, à la bataille pour l’égalité et l’équité, à l’adaptabilité des enseignements à la diversité des profils, à la lutte contre les discriminations, au développement de l’accessibilité de l’enseignement supérieur, au développement de services dédiés aux étudiants tant pour leurs conditions d’études que pour leurs conditions de vie, au développement de la citoyenneté et la définition de l’implication des étudiants dans la société, et aux relations entre science et société.
A l’occasion du Board Meeting, l’ESU a appelé tous les acteurs de l’enseignement supérieur et les responsables politiques en Europe afin de prendre les dispositions nécessaires pour accueillir et aider les étudiants migrants en Europe. L’ESU rappelle que l’éducation constitue un Droit de l’Homme et donc qu’il revient à tous les acteurs d’assurer un accès équitable à l’éducation des réfugiés, autant à ceux qui n’ont pas encore eu l’opportunité de suivre des études ou à ceux qui souhaitent les poursuivre. L’ESU et ses membres s’engagent à apporter un soutien aux personnes dans le besoin.
Au lendemain de la déclaration de Yerevan sur le Processus de Bologne, la France assure le Secrétariat de la Conférence interministérielle du Processus de Bologne qui se tiendra en 2018. A cette fin, la FAGE continuera de travailler au sein de l’ESU sur le développement d’un projet global ambitieux permettant de relancer une dynamique au sein de l’Espace Européen de l’Enseignement Supérieur.
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