Sophie Béjean,
présidente du
Comité StraNES et Bertrand Monthubert, rapporteur général du
comité StraNES, ont
remis mardi 8 septembre le rapport final du comité StraNES au
Président de la
République en présence de Najat Vallaud-Belkacem et de Thierry
Mandon. La
FAGE salue un rapport de qualité allant dans le sens de la
démocratisation de
l’enseignement supérieur et du progrès social.
Construire une
société apprenante
en conduisant 60% d’une classe d’âge aux diplômes du supérieur,
enouvrant
l’accès au master et en développant significativement la formation
tout au long
de la vie est une nécessité urgente pour assurer un
développement
économique, social, scientifique et culturel à notre
pays.
L’éducation, la formation supérieure et la recherche ne doivent
plus être
considérées comme des postes de dépenses, mais au contraire comme
un
investissement dans notre avenir collectif.
Lors de la remise du
rapport
d’étape du comité StraNES, en juillet 2014, la FAGE avait appelé à
ce que le
rapport final puisse être porteur d’ambitions fortes envers la
rénovation
pédagogique et la nécessité d’en faire l’axe majeur de
ce rapport,
mais également l’ouverture internationale, la valorisation des
formations et de
la recherche universitaire et le financement public de notre
service public
d’enseignement supérieur et de recherche.
La FAGE se
satisfait des
préconisations liées à la réforme du master, ainsi que le choix
éclairé d’écarter
les questions d’instauration de sélection à l’entrée de la
licence ou
d’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants,
qu’ils soient
français ou internationaux.
Pour autant, et comme
le
soulignent les rapporteurs, la question du financement est
primordiale, et doit
faire l’objet d’une réelle priorité nationale. Alors que la
rentrée 2015
n’a fait l’objet d’aucune mesuresociale forte en faveur
‘étudiants
toujours aux prises avec des situations de précarité insoutenables
etque
la population étudiante ne cesse de s’accroître, l’incertitude
plane sur les
moyens qui doivent permettre d’atteindre les ambitions
présentées dans ce
rapport.
À la veille de
l’ouverture des
débats autour du projet de loi de finances, la FAGE rappelle
que personne ne
se satisfera d’une sanctuarisation. Sanctuariser, dans un
contexte de
massification c’est déjà diminuerles moyens alloués à
l’enseignement
supérieur et à la recherche. La FAGE appelle le gouvernement à
considérer
l’apport indispensable de la formation supérieure et de la
recherche à notre
société et à produire un budget volontaire.
Ce rapport ne doit
pas rester
lettre morte mais bien faire l’objet d’une volonté politique
induisant un engagement
budgétaire fort et durable. La jeunesse, aux prises avec des
difficultés
d’accès à l’université, des situations sociales précaires et des
conditions
d’études qui se détériorent faute de moyens, aura les yeux braqués
sur les
choix budgétaires du gouvernement.
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