Jeudi 23 juillet 2015, le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a publié la circulaire précisant les modalités de mise en oeuvre d’une période de césure. Cette publication marque l’ouverture effective d’un nouveau droit pour les étudiant.e.s, suite à plusieurs mois de concertations.
La FAGE salue une mesure permettant le déroulement d’une période d’expérience et de construction personnelle tout en mettant en place un dispositif sécurisant et garant du maintien des droits des étudiants. Cette circulaire reconnaît et valorise enfin le rôle de la période de césure, qui participe à la formation et à la mise en compétences d’un.e jeune au même titre que les études.
Alors que la France est un des pays d’Europe où la moyenne d’âge des étudiant.e.s est la plus faible, et que les trajectoires de parcours étudiants sous souvent rigides et tubulaires, permettre la prise de recul et l’acquisition d’une expérience personnelle grâce à ce dispositif apparaissait comme une nécessité et un outil d’amélioration concrète des parcours.
Ainsi, dès juin 2014, la FAGE et Animafac publiaient une note commune appelant à la mise en place d’un cadre réglementaire permettant la généralisation du droit à la césure ainsi que la sécurisation des parcours des étudiant.e.s, en termes de poursuite d’études et de droits sociaux.
Au cours des concertations, la FAGE a notamment obtenu que soit rendu possible le maintien du droit aux bourses. Cet ajout au texte initial apporte une réelle plus-value qui permettra de véritablement démocratiser le dispositif de césure. La FAGE a par ailleurs obtenu la garantie que le dispositif de césure puisse être rendu gratuit et n’engendre pas de frais supplémentaires.
Grâce au cadre posé sur le dispositif de césure, chaque étudiant.e est désormais assuré.e de sa réinscription au sein de sa formation à l’issue d’une période de césure, d’une possibilité de prise en compte dans son cursus des compétences acquises, notamment via leur inscription sur le supplément au diplôme, ainsi que du maintien de ses droits aux bourses et des droits sociaux attachés au statut d’étudiant.
Le élu.e.s étudiant.e.s de la FAGE veilleront à ce que les établissements mettent en œuvre ce nouveau dispositif et que les modalités devant être définies à leur échelle soit en accord avec l’âme de la proposition initiale de la FAGE et d’Animafac : permettre un dispositif accessible, sécurisant et émancipateur !
La FAGE souhaite que ce dispositif de césure puisse préfigurer l’intention des mesures qui découleront des concertations du plan national de vie étudiante : améliorer concrètement la vie des étudiant.e.s, ouvrir des droits, garantir la démocratisation de l’enseignement supérieur et penser la période de formation supérieure comme un moment d’émancipation et de construction personnelle.
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