Leur définition échappe le plus
souvent au regard et à l’analyse de la communauté universitaire, que ce soit au
niveau des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT),
des Commissions de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU) ou des
Conseils d’Administration des établissements (CA).
Ainsi, la porte est ouverte à
toutes les dérives. Si l’on peut comprendre les problèmes de sécurité qui
peuvent se poser en l’absence totale de travail sur la définition de ceux-ci,
force est de constater que le sujet est bien plus politique. Pour définir des
capacités d’accueil les établissements se posent la question sous un autre
prisme, celui des implications budgétaires, avec le coût par étudiant.
Toute l’ambiguïté de la
problématique réside dans l’expertise que l’établissement a pour déclarer ses
capacités d’accueil dépassées. En soi, tout établissement a une capacité
d’accueil, qui correspond à sa surface immobilière ainsi qu’au nombre d’heures
d’enseignement qu’elle peut dégager et son nombre d’étudiants. Il est souvent
mis en avant la problématique de la sécurité lors de la fixation de capacités
d’accueil limitées. En réalité, la problématique est budgétaire, à savoir
combien de salles peuvent être disponibles simultanément, limitée par le nombre
d’heures d’enseignement réalisables pour une population étudiante donnée.
Ce n’est pas sans poser problème,
car, en l’absence de modalités de définition, on observe leur mise en place de
manière arbitraire entrainant mécaniquement un repli des étudiants vers
d’autres établissements qui se protègent à leur tour par l’instauration dans
ces derniers de nouvelles capacités d’accueil. C’est in fine l’accès à des
formations d’enseignement supérieur qui est ainsi remis en question.
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