Jeudi 26 février 2015, le Conseil de Gestion de l’UFR FLCE de l’Université de Nantes a voté la non-ouverture du Master Didactique des langues et des Cultures (DLC) pour l’année scolaire à venir, tant pour le Master 1 que pour le Master 2.

Cette formation, créée en 2007, est l’une des rares en France spécialisée dans la Didactique des Langues et des Cultures et compte actuellement 12 personnes en première année. Douze étudiants qui se retrouvent dans l’impossibilité d’accéder au Master 2 et donc de finaliser leur cursus.

En cause, le contexte financier de l’Université de Nantes (avec un budget à nouveau déficitaire pour l’année 2015) mais pas seulement ! Le décanat de l’UFR met en avant un manque d’enseignants et des seuils s’ouverture difficilement atteints.

Jeudi 5 mars, une semaine après le vote, l'équipe pédagogique et décanale a présenté ses arguments aux étudiants de Master 1 dépités. La décision semble sans appel : le Master DLC ne sera pas ouvert l’an prochain, que ce soit en première ou en deuxième année.

Quelles alternatives pour les actuels étudiants de Master 1 ?

• Une réorientation dans un Master sensiblement différent (MEF, Sciences du Langage), imposant de reprendre un Master 1 et faisant perdre une année parfois cruciale à ces étudiants.

• Un départ dans une autre ville pour changer d’Université et tenter de trouver un Master semblable, ce qui renforcerait la précarité étudiante.

Pourtant, étudiants et intervenants sont prêts à trouver des solutions ensemble et à faire des compromis pour pouvoir effectuer leur Master 2 à Nantes.

La renommée du master suffira très certainement à atteindre le seuil d’ouverture, des étudiants venant même d’autres Universités pour s’y inscrire. De plus, des intervenants sont prêts à assurer les cours et à prendre la responsabilité du Master 2.

Persiste finalement la question budgétaire. Là encore, des heures coûteuses peuvent être supprimées, des cours mutualisés pour alléger le coût du Master.

Une chose est sûre, les étudiants comprennent la fermeture du Master 1, mais se battront pour une réouverture du Master 2 pour l’année 2015-2016 afin d’obtenir le diplôme qu’ils ont choisi, notamment pour ses débouchés (plus de 70% des étudiants ont trouvé un emploi dans les 6 mois après la fin de leur Master DLC en 2012).

Ainsi, aidés par InterAsso Nantes, l’Association des Étudiants en Langues de Nantes et la Fédération Nationale des Associations en Humanités, les didacticiens demandent à leur Conseil de Gestion et à la Présidence de l’Université de Nantes de revenir sur leur décision pour sauver leur formation.