L’enjeu de la démocratisation est
bien réel. Pour la FAGE, l’accès à la formation, la réussite dans le parcours
éducatif sont autant de gages d’une société du dynamisme, du progrès et de la
cohésion sociale. L’Université est un creuset républicain en ce qu’elle permet
la prise d’autonomie, l’acquisition d’un recul critique, l’engagement collectif
et la liberté de créer, de penser, de diffuser et de rechercher.
Les efforts des pouvoirs publics
doivent s’orienter vers les réponses permettant d’assurer à toutes et tous
l’accès au droit de se former et s’attacher à faire en sorte que l’Université
cesse de multiplier par trois les inégalités sociales.
Si depuis 2012, le Gouvernement a
entamé de réelles démarches d’accessibilité à l’enseignement supérieur via un
effort de 450 M€ sur les bourses, de nombreux volets restent en attente de
réformes et d’efforts. Alors que les élections des représentants étudiants au
CROUS qui se déroulaient en novembre 2014 ont illustré une confiance indéniable
de la communauté étudiante dans les associations indépendantes et leur
programme, faisant de la FAGE l’unique organisation en progression et lui
accordant un score historique, la revendication principale de la FAGE à l’issue
du scrutin a été celle d’un Plan National de Vie Etudiante. Ce plan doit
permettre de lancer des chantiers sur l’accessibilité aux études, notamment
grâce à des efforts sur les aides sociales, le logement, la restauration, les
rythmes universitaires, la vie associative et culturelle et l’accès au sport.
C’est en agissant sur l’ensemble de ces volets que le Gouvernement sera en
mesure de concrétiser sa priorité jeunesse, de démocratiser l’accès à
l’Université et de permettre la réussite du plus grand nombre en dépassant les
considérations socio-culturelles qui ferment chaque année les portes de
l’Université à un grand nombre de jeunes.
Lors de ses vœux, la ministre
Najat Vallaud-Belkacem a témoigné de sa volonté d’ouvrir le chantier d’un Plan
National de Vie Etudiante. Cette annonce revêt l’espoir de réelles avancées
pour les étudiants en ce que la dernière initiative du genre remonte au
gouvernement Jospin.
Dans la continuité de l’effort
des deux dernières années sur les bourses, ce plan doit permettre d’enrayer la
reproduction sociale qui continue de régner sur dans l’enseignement supérieur.
La FAGE appelle donc à
l’ouverture de consultations et de négociations devant réunir l’ensemble des
forces vives autour de 10 thématiques transversales et prioritaires :
Poursuivre la réforme des bourses afin de mettre
en place l’Aide Globale d’Indépendance
Repenser les rythmes universitaires à tous les
échelons
Garantir une restauration sociale innovante et
fidèle à sa mission de service public et agir en faveur de l’accès au logement
autonome
Développer l’accès à l’offre culturelle et
sportive en faveur de l’émancipation et de l’épanouissement des étudiants
Agir pour la Santé des Etudiants en prenant des
mesures fortes en termes de prévention, de bien-être et d’accès aux soins
Prendre des mesures en faveur des étudiants
salariés et leur ouvrir de réels droits
Permettre l’engagement du plus grand nombre
grâce à la Césure et au Service Civique en imaginant les conditions d’une
valorisation de l’engagement bénévole et des actions des associations
étudiantes
Repenser la pédagogie universitaire afin d’en
faire l’outil de la réussite du plus grand nombre
Imaginer le campus de demain : Learning Centers,
modularité et accessibilité
Clarifier le pilotage de la vie étudiante à tous
les niveaux d’intervention
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