Comme une triste évidence, étudier sera encore plus onéreux que l'an passé puisqu'une augmentation de 1,4% est à déplorer par rapport à 2013. Même si certaines villes universitaires bretonnes présentent des tarifs plus avantageux que certaines grandes villes françaises, ce coût exorbitant va engendrer des sacrifices qui nuiront à la réussite de nos jeunes bretons.
D'un côté, les frais de la vie courante dont l'étudiant devra s'acquitter tous les mois, avec pour chefs de file le loyer et les charges. Premier poste de dépense représentant 40% du budget mensuel d'un étudiant, c'est également le facteur le plus discriminant entre les différentes villes de la région. Rennes, première ville universitaire de Bretagne présente le loyer le plus élevé avec 451€ en moyenne. Brest ou encore Quimper présentent des tarifs un peu plus abordables avec 370€. Toutefois, c'est une lourde charge incompressible qui va obliger l'étudiant à un choix cornélien : diminuer d'autres postes de dépenses plus malléables comme la santé, les courses quotidiennes ou se salarier pendant son année universitaire.
En effet, un étudiant sur deux se salarie pendant l'année universitaire dont la moitié pour des raisons financières. C'est donc un salariat contraint augmentant de 50% l'échec universitaire. Il est donc urgent de réformer intégralement le système de bourses afin de mettre en place une Aide Globale d'Indépendance et ainsi supprimer le salariat subit.
Par ailleurs, la Bretagne est mauvaise élève en matière d'accessibilité aux soins. Outre les frais de sécurité sociale étudiante, encore en augmentation, les tarifs de complémentaire santé sont plus élevés que la moyenne nationale. Depuis 10 ans, ce sont ces frais de santé qui se sont le plus envolés, juste derrière les loyers. Pourtant, la qualité de la prestation a suivi une courbe inverse. Ce sont donc les étudiants qui payent les pots cassés de ce système obsolète et inefficace déjà pointé du doigt par la Cour des Comptes et des parlementaires de tous bords politiques. C'est pourquoi la Fédé B demande la fin de délégation de service public aux mutuelles étudiantes afin de ramener les étudiants dans le régime général.
Devant ce coût de la rentrée qui met à mal un demi-siècle de démocratisation de l'enseignement supérieur, le nouveau gouvernement doit renouer avec sa jeunesse qui a tant de défiance pour la chose politique. Les jeunes attendent des actions fortes et concrètes afin de relancer l'ascenseur social, en panne depuis trop longtemps.
Nous suivre sur