Reconnues comme étant porteuses de multiples bienfaits, les vacances constituent un élément important dans la construction d'un individu. Elles sont une façon de s'ouvrir à d'autres cultures, de comprendre d'autres modes de vie et ainsi de se développer en tant que citoyen. Pour les jeunes, elles sont l'occasion de s'initier, parfois pour la première fois, à la mobilité, d'être en responsabilité ou encore de s'intégrer à un groupe.
Pourtant, une grande part des jeunes de 18 à 25 ans ne connaît pas cette expérience ; avec un taux de non-partants de 45 % (CREDOC), ils constituent la classe d'âge qui part le moins en vacances (à l'exclusion des plus de 70 ans). Les étudiant·e·s, et par extension la classe d'âge 18/25 dans son ensemble, avancent principalement l'argument de la précarité économique pour expliquer ce non-départ (rapport Buisson, 2013). Si les raisons financières sont majoritaires, il existe également des difficultés d'ordre pratique, davantage liées à une dimension culturelle. Il est en effet plus compliqué de se projeter, de s'envisager en vacances, d'en acquérir les réflexes pour un individu émanant d'un foyer non-partant. L'action publique est ainsi légitimée par une fracture touristique en aggravation.
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