NON à une gestion inefficace qui crée du renoncement aux soins pour un quart des étudiants
Les premières victimes de ce système sont les étudiants, dont 27 % ont déjà renoncé à voir un médecin1. Comment s'en étonner, alors qu'un tiers d'entre eux attend encore sa carte Vitale plus de trois mois après son inscription, ne pouvant accéder à des remboursements rapides et au tiers payant ? Et les étudiants sont alors sans recours, puisque jusqu'à 93 % des appels reçus par les mutuelles étudiantes ne sont pas traités.
NON à une organisation complexe pour les étudiants
Dans chaque région, deux mutuelles étudiantes se font concurrence pour la gestion de la sécu étudiante : la LMDE, présente sur tout le territoire, et une mutuelle régionale. S'ajoute à cette dualité d'acteurs une dualité de missions, puisque les mutuelles étudiantes - en évident conflit d'intérêts - commercialisent également des produits de complémentaire santé. En conséquence, les étudiants peinent à s'y retrouver : seuls 39 % comprennent précisément le rôle des mutuelles étudiantes. Pire, 37 % des étudiants de 1ère année ignorent que les complémentaires santé proposées par ces mutuelles sont facultatives !2
NON à un système coûteux pour la collectivité
Trop petites pour profiter d'économies d'échelles, les mutuelles étudiantes bénéficient chaque année de 93 millions d'euros d'aides publiques pour couvrir leur gestion dispendieuse. Avec un taux de frais de gestion de 13,7 %, elles sont trois fois moins efficaces que l'Assurance maladie.
NON aux réformes incomplètes
Devant le constat aujourd'hui largement partagé d'une sécurité sociale moins efficace pour les étudiants que pour le reste de la population, la main des pouvoirs publics ne doit plus trembler. S'arrêter au milieu du gué de la réforme, par exemple en recréant une mutuelle étudiante unique comme le proposent certains, ne permettrait pas de réelles économies et serait sans garantie en termes de qualité de gestion. Les étudiants doivent rejoindre le régime général d'assurance maladie, car eux aussi ont droit à la vraie « sécu ».
Nous suivre sur