Fernando Pessoa : pour la FAGE et l'ESU, l'éducation n'est pas une marchandise !

06/05/2013

L'Assemblée Générale de l'European Students' Union (ESU) a eu lieu du 26 au 28 avril derniers, rassemblant les délégués de 47 organisations représentatives des étudiants de 39 pays à travers l'espace européen de l'enseignement supérieur.

À cette occasion la FAGE a alerté la communauté européenne via l'ESU à propos des activités du Centre Universitaire Fernando Pessoa France de Toulon. Cet établissement n'est accrédité ni par les autorités françaises ni par les autorités portugaises pour délivrer un diplôme de santé en France. Le piège s'est alors refermé sur les étudiants inscrits début novembre, à qui on avait promis une formation sur le territoire français, avant d'être informés que les trois dernières années de formation se feront au Portugal à Porto. Pour 9500€ de frais d'inscription à l'année (en pharmacie et odotonlogie, 7500€ pour orthophonie), les étudiants seront envoyés à plus de 1500km de chez eux pour étudier dans une langue étrangère et au sein d'un système de soin qui sera complètement différent de leur futur exercice en France.

Ce centre exploite la déconvenue des étudiants ayant échoué au concours de première année et les sélectionne selon leurs ressources financières, en contournant la législation en vigueur pour la formation des professionnels de santé en France. Bruno Ravaz, le responsable du site, et Boris Cyrulnik, président du conseil scientifique, propose une formation, dont la qualité n'est contrôlée par aucun état, à des étudiants, futurs professionnels de santé Français, mettant ainsi en péril la santé des patients de demain.

9000 personnes en France, étudiants, professionnels de santé, et patients ont déjà signé la pétition pour faire disparaître l'antenne française de ce supermarché de l'enseignement supérieur.

À l'unanimité, les délégués présents à l'assemblée générale de l'ESU ont adopté une résolution proposée par la FAGE (secondée notamment par les représentants portugais, espagnols et italiens) qui demande la fermeture immédiate de l'établissement.

La FAGE et l'ESU demandent également que la France rattrape son retard et permette l'intégration à l'Université publique de toutes les filières paramédicales, frappées de plein fouet par le développement d'un enseignement privé inégalitaire et élitiste par nature.

Pour la FAGE et l'ESU, plus que jamais, l'enseignement supérieur doit être un bien public, et l'accès à l'éducation un droit fondamental.

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