Malgré un travail à marche forcée dû à un calendrier ministériel beaucoup trop resserré, il est à noter que les débats ont été relativement riches. La FAGE se félicite de voir apparaître bon nombre des priorités qu'elle défend pour les étudiants et qu'elle a pu exposer à plusieurs reprises auprès des différents acteurs concernés. Le comité de pilotage a fait le choix de proposer une réforme des aides sociales juste, en retenant l'Aide Globale d'Indépendance portée par la FAGE. Le ministère ne peut que reprendre cette proposition alors même que le Premier ministre dit vouloir remettre de la justice sociale dans l'enseignement supérieur.
Ces échanges furent également l'occasion pour la FAGE de rappeler son attachement au réseau des oeuvres avec la volonté d'avoir des CROUS guichets uniques, notamment en matière d'aides sociales.
La collégialité et la démocratie dans l'enseignement supérieur étaient également mises au débat. Pour une représentation plus juste de chaque acteur de la communauté universitaire, la FAGE a fait part de sa demande de voir un Conseil d'Administration réellement représentatif grâce à une répartition de 20% par catégorie et un mode d'élection rénové pour les personnalités extérieures.
Une inquiétude demeure en revanche quant à l'avenir de l'AERES, qui a été lourdement remise en cause, sans pour autant trouver de consensus. Si l'AERES a besoin d'être réformée, il n'est absolument pas envisageable qu'elle disparaisse. La FAGE ne transigera pas et rappelle son attachement à un système d'évaluation indépendant, répondant aux critères européens et dont les membres ne sont pas soumis à un processus électif.
De même, la FAGE est particulièrement heureuse d'avoir été entendue par le comité de pilotage sur les questions de pédagogie, de démarche qualité, sur la logique compétence ou encore sur l'intégration universitaire. Toutefois, c'est avec regret que l'idée que les universités puissent bénéficier de la taxe d'apprentissage n'ait été annoncée.
De manière plus générale, si des propositions particulièrement pertinentes sont avancées, la question des moyens financiers alloués à l'enseignement supérieur et à la recherche est trop souvent éludée.
L'écriture de la nouvelle loi redéfinissant le statut d'université fera l'objet de négociations au cours desquelles la FAGE sera particulièrement vigilante. Elle s'intéressera notamment au sens qu'il sera donné au terme "Grande Université" utilisé lors de ces Assises et portera une attention particulière à l'articulation de ces dernières avec les collectivités territoriales. L'égalité de traitement des étudiants sur l'ensemble du territoire, inexistante aujourd'hui, doit être à l'ordre du jour de ces réflexions !
La FAGE partage l'ambition d'un enseignement supérieur français ouvert, accessible à tous, de qualité et inscrit dans le paysage européen. La FAGE rappelle qu'un investissement massif dans l'enseignement supérieur et la recherche est nécessaire à sa démocratisation et à sa réorganisation. Sans moyens supplémentaires, le rapport réalisé par Vincent Berger à l'issue de ces Assises ne sera qu'un énième effet d'annonce.
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