Les Dispositifs de Logement Provisoire (DLP)

21/10/2021

Nés en 2018, les dispositifs de logement provisoire sont apparus pour venir en aide aux étudiant·e·s n’ayant pas de logement à la rentrée universitaire.

C’est à Strasbourg que ce dispositif a vu le jour. Celui-ci est basé sur un système de demandes et de propositions de logement qui permet de mettre en lien des étudiant·e·s et des particulier.e.s afin de proposer une solution de logement temporaire (jusqu’à 6 semaines).

Les étudiant·e·s doivent alors remplir une demande de logement auprès de la fédération de territoire. En amont, les fédérations auront pu recueillir les “lits” disponibles chez les hébergeur·se·s.

Les fédérations jouent donc un rôle de mise en lien et d’accompagnement des étudiant·e·s afin que ceux et celles-ci puissent trouver un hébergement fixe le plus rapidement possible.Dans le cas où un·e étudiant·e ne trouve pas de logement, ni même provisoire, alors la solution est le logement d’urgence (dans des hôtels, ou des associations pour personnes sans domicile fixe). Ce projet à l’initiative d’étudiant·e·s et à destination des étudiant·e·s semble refléter une solidarité, il n’est que le produit d’un manque considérable de logements mis à disposition des étudiant·e·s ainsi que l’augmentation du loyer dans les grandes villes. Il est le miroir du l’absence de considération des politiques publiques quant aux conditions d’études des jeunes dans leurs villes. 

Nous le constatons, la demande est de plus en plus grande et ceci est dû à la précarité grandissante des étudiant·e·s, elle-même liée au prix des loyers qui représente une moyenne de presque 500€ par mois dans les Régions hors Ile-de-France (674,30€ en Ile-de-France) selon l’Indicateur du Coût de la Rentrée 2021 de la FAGE. 

Aujourd’hui, ce sont six fédérations de territoire qui ont mis, officiellement, ce dispositif en place (Strasbourg - AFGES, Angers - Fé2A, Troy - FET Campus 3, Grenoble - Interasso Grenoble Alpes, Toulouse - AGEMP, et Lille - Galillé).

Ce sont d’ailleurs ces mêmes fédérations qui ont mis en lumière les dérives que peut connaitre ce projet. En effet, ce sont parfois les étudiant·e·s engagé·e·s qui se voient héberger les étudiant·e·s dans le cas où les hébergeur·se·s ne sont pas assez nombreux·ses. 

Nous rappelons que ce sont encore des étudiant·e·s que ce sont encore trop d’étudiant·e·s qui ne trouvent pas de logement à la rentrée universitaire et qui se voient dormir dans leur voiture ou bien sur des bancs des campus. Ce constat est aussi réalisé sur les territoires où le dispositif de logement provisoire est mis en œuvre. 

Si la FAGE s’attèle à accompagner au mieux les fédérations dans la mise en place de ce dispositif d’urgence et temporaire, elle condamne l’inaction des partenaires politiques qui se complaisent dans l’action palliative face à cet abandon.

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