Chaque jour, en France, des femmes sont victimes de violences sexistes, qu’elles soient verbales, physiques, psychologiques. Ces violences ont lieu partout?: au domicile, au travail, dans l’espace public, et elles doivent cesser. Il est également important de relever le nombre de violences sexuelles que subissent les femmes. En effet, selon une étude de 2017 de l’ONDPR, 93?000 femmes sont victimes de viol chaque année en France.Le 22 octobre 2019, elles sont 124 femmes mortes assassinées par leur compagnon ou ex-compagnon.

C’est en juin 2018 que le collectif #NousToutes voit le jour, avec comme mot d’ordre «?STOP aux violences sexistes et sexuelles?» et comme objectif de rendre ce sujet prioritaire pour les responsables politiques français. Le 24 novembre 2018, la veille de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le collectif réalise sa première marche, où plus de 50 000 personnes partout en France sont mobilisées.

À la suite de cette première mobilisation, plusieurs promesses et annonces sont faites par le gouvernement, mais il faut constater qu’en octobre 2019, peu d’entre elles ont été respectées. Par exemple, des logements d’urgence pour les femmes victimes de violences devaient voir le jour, mais il est aujourd’hui facile d’observer que cette annonce n’a pas était respecté. A cela s’ajoute la détresse de voir le premier ministre annoncer la suppression de l’ONDRP (Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales), outil de mesure statistique des violences sexistes et sexuelles en France et dont le remplacement reste encore flou.

On peut cependant saluer la mise en place du premier Grenelle des violences conjugales en septembre, visant à faire travailler ensemble les acteurs et actrices publics avec celles et ceux de la société civile, afin de dégager des propositions concrètes pour la lutte contre ces violences. Mais l’analyse du budget d’1 milliard d’euros annoncé par la Secrétaire d’État Marlène Schiappa pour la mise en place d’actions pour l’égalité femmes – hommes et la lutte contre les violences, laisse pessimiste le mouvement #NousToutes : 

• Seuls 577 millions sur les 1,11 milliards d’euros annoncés sont assurés, le reste n’a pas encore été validé.

• Seuls 25% des 1,11 milliards annoncés concernent des politiques publiques nationales.

Cet engagement plus qu'insuffisant du gouvernement pousse aujourd’hui la FAGE à s’engager dans cette marche du 23 novembre mais aussi dans l’ensemble des actions de mobilisation et de dénonciation dont le mouvement #NousToutes est à l’origine tels que les collages, les Die-In ou encore les tractages. Rappelons ensemble au gouvernement que chaque semaine, des femmes meurent et qu'il faut agir. Alors collectivement, disons stop aux féminicides et soyons présent.e.s pour la marche du 23 novembre !