Intégration universitaire des formations en santé : lentement, on avance !

18/04/2018

Le 14 mars dernier, Stéphane Le Bouler remettait au gouvernement son rapport intermédiaire sur l'universitarisation des formations paramédicales et maïeutiques. Ce dernier a mis en évidence la volonté de l'ensemble des acteurs d'avancer dans la direction de ce rapprochement avec l'université, avec un fort consensus autour d'un ensemble de principes et d'objectifs organisés autour de 4 axes de réforme : repenser l'interprofessionnalité, promouvoir la recherche, créer de nouveaux parcours étudiants et promouvoir les initiatives territoriales. La FAGE et ses fédérations représentatives des formations sanitaires et sociales portaient un certain nombre de ces combats depuis plus de 10 ans.

Suite à la remise du rapport intermédiaire de Stéphane Le Bouler, plusieurs groupes de travail ont vu le jour pour impulser des concertations sur les mesures techniques permettant que ces objectifs connaissent une déclinaison opérationnelle rapide.

8 groupes thématiques ont ainsi été définis :

  • L'admission dans les IFSI

  • La qualification des enseignants-chercheurs issus des filières paramédicales et de maïeutique

  • Un cadre facilitant les projets territoriaux concourant à l'intégration universitaire

  • La maïeutique

  • Les formations insérées à l'université de longue date (orthophonie, orthoptie, audioprothèse)

  • Les formations de la réadaptation

  • Les nouveaux métiers

  • Les formations délivrées au sein des lycées, des IUT ou des CFA

Depuis plusieurs semaines, les groupes commencent à se réunir et les choses se mettent lentement en place. On remarque en effet un certain délai nécessaire au changement de paradigme de ces groupes de travail : un ministère habituellement investi par les corps intermédiaires comme chambre de doléance devient soudainement lieu de rencontres et de travail autour de mesures techniques et de solutions opérationnelles.

Alors que les axes de travail émergent progressivement, il reste à espérer que ce temps de latence s'efface rapidement : après près d'une décennie de combat, il ne serait pas acceptable que cette nouvelle étape ne soit qu'un coup d'épée dans l'eau...

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