Depuis quelques jours, des blocus voient le jour dans nos Universités à Montpellier, Toulouse, Nantes ou encore Paris. La FAGE condamne avec la plus grande fermeté les dérives en marge de certains blocages qui entraînent une surenchère de violences. Entre dégradation des locaux et des équipements universitaires, dérives démagogiques dans les rassemblements, agressions verbales et physiques… Il est insupportable de constater que ces blocus sont l’occasion pour certains individus, pas forcément étudiants, d’exprimer leur haine comme à l’Université Paris 1, où les locaux de l’Union des Étudiants Juifs de France ont été saccagés et taggés par des messages à caractère antisémite. La justice a été saisie et doit faire toute la lumière sur ces dérives. Le "déblocage" par la violence n’est pas non plus une solution envisageable. Seuls le dialogue et le respect de l’Etat de droit peuvent faire revenir la sérénité sur nos campus.
La liberté d’expression et de grève des étudiants est un principe fondamental dans nos universités, il doit être strictement respecté.
Ce principe ne permet pas pour autant de bafouer la liberté d’expression des autres étudiants ni de porter atteinte aux activités d’enseignement.
La FAGE demande à ce que le calme revienne sur les campus et que la démocratie s’exprime. Les étudiants qui veulent aller en cours doivent pouvoir le faire. Les étudiants qui souhaitent se mettre en grève doivent également pouvoir le faire sans empêcher les autres d’exercer leurs droits. De nombreux étudiants en apprentissage, en alternance ou en formation continue risquent de perdre leur emploi ou leurs droits s’ils ne peuvent accéder à leur lieu de formation.
Une partie de la colère exprimée est compréhensible sur la réforme de l’Université, et la FAGE, première organisation étudiante de France, porte également des revendications importantes en cette période de réforme. Cette année est décisive pour l’Université après le naufrage d’APB en 2017, l’enseignement supérieur a besoin de moyens financiers supplémentaires et d’un investissement budgétaire massif pour que les promesses de démocratisation faites par le gouvernement se réalisent. Les méthodes et dérives employées par certains n’en restent pas moins inacceptables.
Certaines des fédérations de la FAGE tentent de dialoguer et de participer aux assemblées générales mais force est de constater que nous ne sommes pas les bienvenus. Nos militants se font bloquer l’accès et sont menacés pour tenter de les déstabiliser. Est-ce vraiment la démocratie qui règne dans toutes ces assemblées autoproclamées ?
Le mois de mars a été marqué par de nombreuses élections étudiantes dans les Universités, et les organisations à l’origine des blocus ne sortent pas majoritaires des scrutins. Cette année encore, la FAGE remporte les élections étudiantes dans la plupart des établissements. Les étudiants nous donnent raison et envoient un message clair dans les urnes.
La FAGE appelle au calme et la sérénité sur les campus : les étudiants doivent pouvoir s’exprimer librement et démocratiquement. L’Université est un lieu de savoir, d’émancipation et de débat. Il est la propriété de tous les étudiants.
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