Santé et conditions de vie des étudiants : 2ème phase de l’enquête réalisée par le CEIP-A

17/01/2018

Cette enquête est dirigée par le CEIP-A (Centre d’évaluation et d’information de pharmacodépendance en Addictovigilance) et soutenue par la Mildéca, l’ADSSU, ANSM.

Le constat

La fin de l’adolescence est une période clé pour prévenir les risques liés aux conduites addictives. En effet, à cette période s’initient de nombreux comportements à risque et il est essentiel de les accompagner afin d’éviter l’installation d’usage régulier (source : enquête de l’Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie, mai 2015).

Première source d’addiction chez les jeunes, le tabagisme concerne 32 % des 15 – 19 ans (Santé Publique France, Inpes). Les études montrent à la fois une augmentation du nombre de fumeurs et l’installation d’une consommation régulière chez les jeunes.

La consommation d’alcool est également importante chez les jeunes avec des épisodes d’Alcoolisation Ponctuelle Importante (API) et une consommation concentrée lors des occasions festives. Ce phénomène atteint un pic entre 15 et 24 ans. Cette tendance à la hausse s’observe plus particulièrement chez les jeunes femmes et notamment chez les étudiantes. L’étude réalisée par la FAGE en 2014 auprès de 3086 étudiants révèle également une corrélation entre le volume et la fréquence de consommation auprès des étudiants.

Le cannabis est de loin le produit illicite le plus fréquemment consommé en France mais reste principalement un usage des jeunes générations : 12 % des 15-25 ans ont fumé du cannabis au cours du dernier mois. La France se distingue clairement en Europe par rapport à la consommation chez les adolescents, en étant le seul pays avec un niveau largement supérieur à 15 %. De plus, l’émergence des nouveaux produits de synthèse augmente la part de jeunes qui expérimentent ces substances.

Enfin, il convient de prendre également en compte les autres substances illicites ou détournées, qui si elles concernent moins de 4% des jeunes, sont des produits qui comportent des risques importants lors de leur consommation.

Pourquoi la FAGE s’associe à une enquête ciblée sur le public étudiant

La FAGE agit sur la prévention et la sensibilisation des étudiants en milieu festif. Depuis 2015, elle a initié, avec son réseau, une réflexion sur le développement d’une campagne accès autour de l’ensemble des addictions (avec produits et comportementales).

Désireuse de recueillir des données mieux ciblées sur les usages addictifs dans la population étudiante, la FAGE s’est associé dès 2017 à l’enquête réalisée par le CEIP-A portant sur :

  • les conditions de vie des étudiants ;
  • leur recours aux médicaments et aux autres produits psychoactifs ;
  • leur état de santé.

Conduite jusqu’à fin 2018, cette recherche non interventionnelle auprès des étudiants permettra de collecter des données probantes destinées à l’élaboration d’un rapport final associant les données collectées en 2017 et 2018.

La FAGE s’appuiera sur les résultats et préconisations qui seront mis en avant pour enrichir, progressivement, sa campagne autour des addictions.

Pour répondre au questionnaire en ligne

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Etat d’avancement des réflexions autour des addictions à la FAGE

Les réunions du comité de pilotage et du groupe de travail ont rythmé l’année 2017. Deux principaux axes sont ressortis des réflexions et des échanges que nous avons eus autour des orientations prises en 2016. :

  • Un outil numérique articulé autour de vidéos trottoir, de témoignages, d’informations et d’un auto-test, avec une partie réservée aux associations étudiantes. Cet outil sera conçu pour une approche « consommateur »
  • Un module de formation dédié à l’écoute, la réflexion et au repérage des conduites addictives chez les étudiants. Sans se substituer aux professionnels de santé, l’associatif étudiant est un des interlocuteurs privilégiés de ses pairs.

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